exposition raoul dufy
Après les manifestations du cinquantenaire de sa disparition à Forcalquier, Raoul Dufy connaît un regain d’intérêt mérité.
Raoul et Jean Dufy « Complicité et rupture » Au Musée Marmottan Monet du 14 avril au 26 juin 2011
Pour la première fois, une exposition propose une confrontation et une lecture croisée des œuvres picturales de deux frères dont l’un a connu une renommée mondiale tandis que l’autre, malgré d’appréciables qualité, n’a jamais pu atteindre à une reconnaissance pourtant méritée. C’est tout l’intérêt de cette confrontation qui met en lumière les parcours parallèles de l’aîné, Raoul Dufy (1877 – 1953), et de son cadet Jean Dufy (1888-1964). Souvent très proches par les sujets et les thèmes d’inspiration, par la manière chez l’un et l’autre de faire exploser les couleurs, Jean à pourtant réussi à se libérer de l’influence de son frère pour créer un univers pictural qui mérite la redécouverte. Bref, une très belle et très intéressante exposition qui réjouit les sens et permet de mieux comprendre les tourments de la filiation dans l’art ! Pour en savoir plus : www.marmottan.com Musée Marmottan Monet |
UN TIMBRE ILLUSTRÉ D’UNE ŒUVRE DE RAOUL DUFY
Malgré les demandes faites en temps utile par l’Association des Amis de Raoul Dufy, l’administration de La Poste n’avait pas jugé utile d’éditer, en 2003, un timbre en hommage à Raoul Dufy, à l’occasion de la Commémoration nationale du cinquantenaire de sa disparition à Forcalquier.
Cet été 2004, par contre, a vu l’émission d’un timbre sobrement intitulé « Vacances » portant la reproduction d’une des œuvres les plus charmantes de l’artiste : « La visite de l’escadre anglaise »
Les esprits chagrin diront qu’une nouvelle fois, en confinant Dufy au rang d’illustrateur de scènes de vacances, une certaine intelligentzia cherche encore à accréditer l’idée que Dufy est un peintre mineur qui s’est toujours complut dans la facilité.
Nous dirons au contraire que ce timbre est toujours mieux que rien, que les esprits éclairés et les vrais amateurs sauront reconnaître au premier coup d’œil le style si personnel de « l’enchanteur » apprécié dans le monde entier comme l’un des plus grands peintres français.
Avec le souci d’éducation et de pédagogie qui nous anime, nous regretterons cependant que le nom de Dufy soit pratiquement illisible sur le timbre, rendant illusoire tout espoir de découverte pour les non initiés.
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Raoul DUFY
Dissocier couleurs et dessin
Raoul Dufy naît le 3 juin 1877 au Havre.
Première exposition au Salon des Artistes français en 1901, puis en 1903 au Salon des Indépendants. Il peint beaucoup aux environs du Havre, et notamment sur la plage de Sainte-Adresse rendue célèbre par Eugène Boudin et Claude Monet.
Influencé par le Fauvisme et en particulier par l’œuvre de Matisse, il travaille avec Friesz et Marquet sur des tableaux de rues pavoisées de drapeaux, de fêtes de village, de plages.
En 1908, prenant conscience de l’importance de Cézanne au cours de la grande rétrospective de 1907, il abandonne le Fauvisme et cette même année, il se rend à l’Estaque, près de Marseille avec Georges Braque. Ils peignent, souvent côte à côte, les mêmes motifs que Cézanne.
En 1911, il épouse une Niçoise, Eugénie-Émilienne Brisson et monte une petite entreprise de décoration de tissus, « La Petite Usine » avec un ami. Il y imprime ses premières tentures et étoffes.
Au cours de son premier séjour à Vence en 1919, les couleurs de ses tableaux deviennent plus vives et son dessin plus baroque.
En 1926, en regardant une petite fille qui court sur le quai de Honfleur, il comprend que l’esprit enregistre plus vite la couleur que le contour. Il va alors dissocier les couleurs et le dessin.
En 1936-1937 il réalise, pour le Pavillon de l’Électricité de l’Exposition Internationale, la plus grande peinture existant au monde : La Fée Électricité (624m²).
Raoul Dufy commence à ressentir, en 1937, les premières atteintes d’une maladie douloureuse et invalidante : la polyarthrite rhumatoïde.
Les aquarelles des Châteaux de la Loire et de Venise (nombreuses vues de la ville et de la lagune) voient le jour en 1938. Il travaille également à de très grands panneaux pour le Palais de Chaillot : La Seine de Paris à la Mer.
Au début des années 40, il peint les cartons pour les grandes tapisseries Collioure et Le bel été. Dufy excelle aussi dans la composition de décors et costumes de théâtre pour la Comédie française. Dans ses tableaux, il abandonne progressivement les larges bandes de couleurs pour une teinte d’ensemble dominante.
Au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, 261 œuvres, ainsi que des céramiques, tapisseries, livres sont rassemblées en 1952. Par ailleurs 41 œuvres sont envoyées par la France à la Biennale de Venise. Il remporte le Prix de Peinture et en offre le montant à un peintre italien et à Charles Lapicque pour qu’ils puissent séjourner l’un en France et l’autre à Venise. Le peintre Alfred Manessier sera le dernier Français à obtenir ce prix. Dufy s’installe à Forcalquier en Provence.
C’est là qu’il meurt le 23 mars 1953. Ses derniers mots ont été pour demander à son secrétaire d’ouvrir les volets de sa chambre pour voir la montagne. Après une inhumation provisoire, la ville de Nice offre un emplacement au cimetière de Cimiez en 1956.
Oeuvres de Raoul Dufy
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Pour en savoir plus :
http://www.raoul-dufy.com/pages/pafauv04.html
Une grande vente de gouaches de Raoul Dufy issues de son travail pour les tissus Bianchini-Férier |
Les motifs créés par Raoul Dufy pour l’impression ou le tissage de tissus et soieries aux établissements lyonnais Bianchini-Férier, étaient exécutés à la gouache par l’artiste avant d’être transformés en rouleaux d’impression ou en bandes perforées pour les métiers Jacquard. Pendant 17 ans, la verve décorative de Raoul Dufy a pu pleinement s’exprimer à travers les centaines de projets réalisés. Ces œuvres ont été mises en vente à l’Hôtel Drouot le 10 mai 2006, après exposition à l’hôtel particulier construit par Hector Guimard « La Mezzara » 60, rue de la Fontaine dans le 16e arrondissement de Paris, du 30 avril au 2 mai. Renseignements : Maître Patrick DEBURAUX commissaire-priseur habilité |
Une nouvelle lumière pour Rembrandt
Musée Jacquemart-André : Les pelerins d’Emmaüs de Rembrandt par Nicolas Sainte Fare Garnot
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Une nouvelle lumière
Le tableau Les Pèlerins d’Emmaüs est au coeur de l’exposition «Rembrandt et la figure du Christ», présentée au Louvre. L’occasion de redécouvrir le chef-d’oeuvre fraîchement restauré, longtemps resté dans l’ombre après qu’une patine jaunâtre en avait noyé les subtilités et les nuances.
Le chef-d’œuvre de Tissot bientôt à Orsay « le cercle de la rue royale »
Pays: France
Style: ecole française
Période: XIXe siècle
Tissot James1836-1902, peintre et graveur français. Jacques-Joseph Tissot, dit James Tissot, étudia aux Beaux-Arts de Paris dans les ateliers d’Ingres, Hippolyte Flandrin et Louis Lamothe. Il débuta au Salon à partir de 1859. L’artiste fut surtout connu en tant que collectionneur et amateur d’art extrême-oriental. Il fut l’ami d’Edgar Degas, fréquenta Edouard Manet, et le peintre américain James McNeill Whistler. Après la guerre de 1870, il s’installa en Angleterre et y séjourna pendant onze années, il exposa à la Royal Academy et travailla pour le magasine Vanity Fair sous le pseudonyme de Coïdé. Tissot fut très populaire en Grande-Bretagne, notamment grâce à ses œuvres représentant la haute société de l’ère victorienne et à ses caricatures pour Vanity Fair. Après le décès de son épouse le peintre effectua plusieurs séjours en Palestine et réalisa des aquarelles de sujets religieux.
Principales œuvres de James Tissot 
Le Cercle de la Rue royale, de James Tissot. Ce tableau est classé monument historique en 1998 puis trésor national. (Droits réservés/Musée d’Orsay)
INFO LE FIGARO – Le musée finalise l’achat du Cercle de la rue Royale pour 4 millions d’euros.
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Ce tableau, Le Cercle de la Rue royale, est le chef-d’œuvre de James Tissot. Douze hommes, figés comme les colonnes du portique de pierre qui les abrite, posent sans se regarder. C’est dans ce bâtiment de Gabriel, place de la Concorde, qu’est installé l’Hôtel de Crillon. En symétrique, l’hôtel de la Marine. On aperçoit le toit du Palais de l’industrie, aujourd’hui disparu. En 1868, tous sont membres d’un cercle élégant, à l’anglaise, fondé une vingtaine d’années plus tôt et qui, après avoir fusionné avec d’autres, existe encore aujourd’hui sous le nom de Nouveau Cercle de l’Union. Tableau fascinant, de presque trois mètres de long, hypnotique, d’une étrangeté absolue, il deviendra sans doute bientôt mondialement célèbre en affiches et en cartes postales.
Les bénéfices de Monet
C’est un incroyable portrait de groupe, c’est aussi à sa façon une peinture d’histoire. Qui sont-ils? Galliffet n’est pas encore général et n’imagine pas qu’il restera dans les annales pour son sanglant combat contre la Commune. Charles Haas imagine encore moins qu’on se souviendra de lui parce qu’il inspirera à un certain Marcel Proust, qui n’est pas encore né, le personnage de Charles Swann. Tous sont monarchistes. Le prince de Polignac lit un livre sur Louis XVII. Ils fument, ils ne se parlent pas, ils sont l’élégance même. Chacun d’entre eux avait donné 1 000 francs au peintre. Ils tirèrent au sort le nom de celui qui serait propriétaire du tableau. Le baron Hottinguer l’emporta. Son arrière-petit-fils vient de le vendre.
Le FIGARO du 14 avril 2011
James Tissot (1836-1902)Portrait de Mlle L. L.1864Huile sur toileH. 124 ; L. 99,5 cmParis, musée d’Orsay© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowsk
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